750 grammes
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25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 18:18

 

  Cheval.jpg

 

 

En septembre dernier, dans le cadre du salon Biobernai, s'est tenu un colloque sur le thème "Cheval et Vignes". Les interventions filmées par Brice MOROT sont consultables sur VIMEO.

 

 

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 15:49

 

Vincent-Stoeffler.jpg

 

 

La vinification sans intrant fait des émules. Depuis quelques années Vincent Stoeffler s'y intéresse, sans idéologie, tout simplement, explique t-il, parce que c'est une voie de recherche naturelle que de vouloir se passer d'intrant. Une démarche qu'il compare à celle menée lors de son passage en Bio et qui l'a conduit à abandonner tout usage de pesticide dans la vigne.

 

Les dégustations chez ses collègues vignerons qui l'on devancé dans cette pratique n'y sont certainement pas pour rien et l'on évoque souvent ces mémorables soirées passées ensemble chez Jean-Pierre Frick, Christian Binner ou Patrick Meyer qui ont généré chez les participants une réflexion sur certaines habitudes de travail.

 

Après quelques expériences conduites depuis 2006, d'abord sur des des vins rouges puis sur des vins blancs, Vincent nous propose aujourd'hui pas moins de 4 cuvées issues du millésime 2009 et vinifiées sans apport d'aucune sorte.

 

Autant dire qu'il réalise un sans faute sur toute la ligne tant les vins sont réussis. Le Pinot Blanc issu d'un terroir profond constitué d'argiles lourdes possède une acidité surprenante dans ce millésime et surtout une salinité qui lui apporte du croquant. Le Riesling a conservé tout son fruit et sa vivacité. Bien entendu ces vins sont parfaitement secs et ont réalisé leur fermentation malolactique, condition indispensable si l'on veut se passer de filtration et d'ajout de SO2.

 

Le Pinot Noir Salzhof provient d'une parcelle au sol calcaire située au dessus de Grand Cru Kirchberg. Ce terroir est indiscutablement favorable à la culture de ce cépage comme cette première récolte de jeunes vignes en atteste. La bouche est parfaitement structurée, charnue, gourmande et possède une structure tannique parfaitement fondue.

 

Le Pinot Noir Rotenberg présente un visage plus austère avec des notes de de garrigue et d'épices. C'est un vin qu'il faudrait idéalement attendre au moins 2 ans pour en profiter pleinement. Il provient d'un terroir aux roches constituées de grès et de calcaire ferrugineux dans le secteur de Ribeauvillé et possède beaucoup de fond. Cette cuvée existe en 2 versions : la "Nature" réalisée sans aucun apport et la "Classique" dont l'analyse indique seulement 18 mg de SO2 total !

 

Sans doute pour ne pas perturber sa clientèle habituelle, Vincent n'a pas inscrit ces vins à la carte et les reserve à une clientèle avertie qui aime découvrir de nouvelles esthétiques. Alors il ne faut pas hésiter à le solliciter et les derniers réfractaires au "Nature" pourront constater que sans soufre ne signifie pas obligatoirement oxydation, acidité volatile et déviations diverses.

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 19:10

 

B-Bohn.jpg

 

 

Après avoir laissé Itterswiller sur la gauche, on quitte très vite la D 263 qui mène d'Eichhoffen à Villé, pour s'engager sur la petite route qui conduit d'abord à Bernardvillé puis à Reichsfeld. Arrivé là, il suffit de se diriger vers la maison bleue en haut du village et la cave de Bernard est juste en face.

 

Avertissement, Reichsfeld est un cul de sac, presque une reculée comme on dit dans le Jura, et sa particularité en dehors du fait d'être situé au pied de l'Ungersberg (901 mètres) réside dans la  nature de son terroir constitué de schistes de Villé.

 

Michel Chapoutier ne s'est d'ailleurs pas trompé en faisant l'acquisition il y a 2 ou 3 ans de quelques belles parcelles situées sur ce coteau exposé plein Sud et surtout en confiant à la "mère Catherine" le suivi des vignes et des vinifications. Schieferberg, souvenez vous bien de ce nom car il est certain que vous en entendrez parler dans quelques années.

 

Mais revenons à Bernard parce qu'il pratique le Schieferberg depuis un certain temps et produit avec régularité une gamme de qualité que l'on peut qualifier de classique mais aussi quelques OVNI.

 

C'est le cas de cette Lumière de Feu 2004, mise en bouteille après 5 ans d'élevage ente "lies et voiles". Expression singulière où le fruit reste toujours présent après un élevage oxydatif. De jolies notes de fruits à chair blanche, une expression relâchée et un fonctionnement de l'acidité qui signe bien l'origine alsacienne.

 

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 11:12

 

Depoutot-copie-1.jpg

Daniel DEPOUTOT

 

Curieuse lecture de l’Alsace, faite par Michel Bettane dans son dernier TAST. A la suite d’une dégustation réalisée en juin dernier à Colmar, celui qui aime rappeler qu’il est agrégé de lettres classiques, passe en revue 95 Riesling issus de Grands Crus. Comme cela n’est pas précisé, on peut supposer que la dégustation ne s’est pas déroulée à l’aveugle.

 

On constate, si l’on s’intéresse dans un premier temps à la notation, une remise en cause sévère des évaluations réalisées par Thierry Meyer puisque des vins perdent jusqu’à 9 points sur 20 par rapport à celles réalisées par ce dernier dans le Grand Guide des Vins de France. Approche et lecture différente de l’Alsace ou cinglant désaveux ?

 

Les commentaires de Michel Bettane sont parfois déroutants. Tantôt il reproche à un vin d’être « trop écrasé par son terroir » ou de ne pas être « assez Riesling », tantôt d’être trop variétal. La lecture des vins, mais peut-il en être autrement avec une telle série, s’arrête le plus souvent à l’aspect esthétique des choses, le fond étant assez peu évoqué. On a parfois l’impression d’assister à une dégustation de courtier cherchant avant tout à mettre en avant le défaut plutôt que de rechercher la qualité intrinsèque des crus dégustés.

 

D’autre part, Michel Bettane relate une dégustation organisée par François Mauss dans le cadre du Grand Jury Européen. De nombreux millésimes de Frédéric Emile et de Clos Sainte Hune de la Maison Trimbach ont été dégustés à cette occasion au restaurant Chez Laurent. L’excellence des notes, toutes au dessus de 16, montre qu’il apprécie le style singulier de ce producteur à la notoriété bien établie. Cette dégustation se serait déroulée « à l’aveugle », aussi je suppose que François Wilhelm présent ce jour là devait porter un masque pour que l’on ne puisse pas le reconnaître.

 

On l’aura compris, Michel Bettane aime les vins normés, plutôt ancienne école. C’est son droit le plus strict. Cependant cette attitude risque de décourager les vignerons, et je ne parle pas des « nature » pour qui la messe est dite, à lui présenter leurs vins s’ils ne correspondent pas aux codes esthétiques dominants tels qu’il les définit. On a longtemps reproché à l’Alsace de trop soufrer les vins, va-t-on lui reprocher maintenant de ne pas le faire assez. L’Alsace viticole est en mouvement, le vin d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier. Au-delà des styles et des esthétiques seul l’esprit (le fond) importe, encore faut-il s’y intéresser.

 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 19:18

 

Degustation-Macon.jpg

 

 

Une très belle sélection de vins blancs du maconnais constituée lors d'un week-end dans le secteur de Mâcon.

 

Mâcon Cruzille Blanc Les Genièvriéres 2009 : Nez exhubérant, notes grillées, boisées, la bouche un peu chaude révèle le millésime. Très jolie matière, marquée par un côté tannique qui demande à s'affiner.

 

Catherine et Philippe Jambon La grande Bruyère Vin de Table : Style "Nature" affirmé. Profil oxydatif agréable, bouche puissante et détendue. La matière est énorme avec une rétro sur le minéral. Très beau vin.

 

Bret Brothers Pouilly Vinzelles Les Quarts 2008 : Une aération est nécessaire pour que l'olfaction se développe en un bouquet précis et riche. La bouche est également construite sur une précision remarquable qui allie tension minérale et expression relâchée. Aucune lourdeur, notes citronnées qui apportent de la fraîcheur.

 

Philippe Valette Pouilly Vinzelles 2007 : Premier nez flou mais sans aucune déviation. Bouche précise tendue par une acidité digne d'un Riesling. La structure est imposante, l'élevage parfait de discrétion et la salinité très présente apporte une vivacité joyeuse. Grandiose dans 10 ans.

 

Dominique Cornin Pouilly Fuissé Clos Reyssié 2008 : Une esthétique plus classique que le vin précédent. Bouche tendue, un peu dure, mais vin est très cohérent. Même si le boisé est légèrement appuyé, l'expression reste agréable.

 

Domaine Saumaize-Michelin Pouilly Fuissé Clos sur la Roche 2008 : Vin austère et strict. Expression fraîche et tendue où l'élevage reste encore trop présent. Plus un vin de repas que de dégustation.

 

Olivier Merlin Pouilly Fuissé Terroir de Fuissé 2007 : Très bien réalisé dans un style plus "moderne" où l'élevage prend un peu trop de place. Pas de défaut si ce n'est une bouche un peu chaude et puissante.

 

Château des Rontets Pouilly Fuissé 2007 : Style très consensuel, sans aucun défaut. Un vin simple, sans prétention qui possède une gentillesse naturelle. Parfait pour "ouvrir" la bouche.

 

Domaine Combier La Barnaudière Saint Véran 2007 : volatile marquée, bouche agressive, piqure lactique ? Fort heureusement les 2 bouteilles servies pendant le casse-croûte qui a suivi ont remis les pendules à l'heure. Saint Véran 2006 oxydatif  et La Goutte du Charme 2005 tous les 2 remarquables.

 

Denis Jeandeau Pouilly Fuissé Secret Minéral 2008 : Attaque croquante, notes végétales, fruit et belle minéralité. Un vins qui demande aussi un peu de temps.

 

Rien à jeter dans tout cela même si mes préférences vont à Valette et à cette belle bouteille qui me réconcilie avec les Bret Brothers. Le niveau général est élevé et les styles variés devraient pouvoir contenter un large public.

 

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 16:26

 

Depoutot.jpg

 

 

Les traditionnelles Journées Portes Ouvertes du Domaine RIETSCH se tiendront  le prochain  week-end à Mittelbergheim. Le samedi 27 novembre de 14 heures à 19 heures et le dimanche 28 novembre de 11 heures à 18 heures, il sera possible de goûter "au tonneau" quelques vins de la récolte 2010, de déguster de vieux millésimes et bien entendu de découvrir les vins de la carte accompagnés d'amuse-bouches préparés par Thierry SCHWARTZ du Bistro des Saveurs à Obernai.

 

Cette année c'est Daniel DEPOUTOT , artiste plasticien, qui lâchera ses drôles de bestioles dans la cave et autres dépendances. Atmosphère déjantée garantie.

 

Ces derniers millésimes, Jean-Pierre RIETCH explore de nouvelles esthétiques en conduisant sur certaines cuvées des élevages de 10 à 22 mois sans intrant. Il réalise ensuite la mise en 2 lots, le premier sans ajout de soufre, le second avec un sulfitage minimal, très en dessous des pratiques habituelles.

 

C'est le cas de cette cuvée de Sylvaner vieille vigne 2009 qu'il est intéressant de goûter dans les 2 versions afin de mieux comprendre l'action du SO2 sur le profil esthétique du vin.

 

A découvrir également d'urgence, le Crémant Extra brut non dosé 2008, le Riesling Zotzenberg 2008 qui compte parmi les plus réussis réalisés sur ce terroir et la gamme de rouges avec un Pinot Noir en litre  2009 gouleyant à se damner.

 

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 17:34

 

 

Kaste-2010.jpg

 

Quelques images des vendanges qui sont maintenant terminées. Le Kastelberg 2010 du Domaine Kreydenweiss a tout pour être réussi, une maturité parfaite et un bel équilibre acide.

 

Vendanges-Kreydenweiss.jpg

 

Les vendangeurs mangent tous les jours dans les vignes, Antoine semble accuser un petit coup de fatigue mais pas d'inquiétude, ça repart très vite.

 

Vendanges-Rietsch.jpg

 

Jean-Pierre Rietsch et son apprenti chargent le pressoir.

 

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Christian Binner participe à la vendange pendant que son père surveille le presssurage.

 

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Il faut à ce sujet souligner l'extrême qualité des jus obtenus par le pressoir qu'il a mis au point et sur lequel je reviendrai plus en détails prochainement.

 

Guillaume-Mochel.jpg

 

Dans la Couronne d'Or c'est aussi terminé alors j'en profite pour aller goûter les vins de Guillaume Mochel dans son tout nouveau caveau de dégustation.

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 18:08

 

Bottega-di-Duddova.jpg

La Bottega di Duddova

 

Caspri c'est la Toscane rurale, entre Sienne et Arezzo. Ici, tous sont chasseurs, il faut dire qu'il y a nombre de sangliers dans les forêts environnantes et que ces derniers aiment bien entendu beaucoup le raisin bien mûr. Alors ils doivent courir vite, les sangliers, s'ils ne veulent pas finir dans la casserole de Stefano qui tient avec brio la Locanda Cuccuini.

 

La cuisine de Stefano c'est un grand moment de gourmandise et de simplicité. Pas de chichis ni d'assiette décorée avec quelques artifices. On fait simple, la casserolle est sur la table et je dois avouer  que ce civet de sanglier était le meilleur que j'ai jamais mangé.

 

Et puis il y a la Bottega di Duddova où dans un capharnaüm incroyable, on déguste des fromages locaux accompagnés d'un grand choix de vins. Il n'y a qu'une table à l'intérieur alors il est utile de réserver.

 

Un conseil tout de même, se munir d'un GPS ou de Bertrand pour s'y retrouver dans ce véritable labyrinthe de collines et de vallées.

 

Pour dormir, inutile de chercher, il y a la Podere Luisa avec ses 3 appartements et sa piscine. Patrick B, tu montres la photo qui suit à ton épouse et tu peux tout de suite réserver. On y mange fort bien aussi et le Vine Santo du papa...

 

 

Podere-Luisa.jpg

 

J'ai oublié de parler du café/épicerie/presse/boucherie/etc. de Mercatale, ce sera pour la prochaine fois.

 

 

La Locanda Cuccuini

www.locanda-cuccuini.com

 

La Bottega di Duddova

www.borgovallesanta.com

 

Podere Luisa

www.podereluisa.it

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 19:20

 

Psychanalyse-de-l-Alsace.jpg

 

 

"Si l'Alsace est politiquement et sentimentalement française, elle reste dans une large mesure culturellement germanique et elle s'attachera d'autant plus à une patrie qu'elle chérit, que celle-ci saura respecter sa nature complexe. II faut enfin que l'on fasse en Alsace la distinction qui s'impose entre le fait politique et le fait culturel."


Ainsi s'exprime Frédéric Hoffet dans la pénétrante approche du " paradoxe alsacien " que constitue PSYCHANALYSE DE L'ALSACE édité pour la première fois en 1951.

 

En début d'année au détour d'une conversation, Marcel BLANCK faisait allusion à ce livre que j'avais parcouru il y a quelques années et que je viens de relire avec la grande attention qu'il mérite. On y trouve une analyse de l'Alsace, de son histoire, de son esprit, d'une finesse et d'une justesse stupéfiante par cet "anarchiste discipliné" comme le qualifiait son ami le journaliste allemand Armin MOEHLER.

 

La lecture de ce document est indispensable à la compréhension de cette région mais aussi consécutivement à celle de l'histoire de ses vins.

 

Je recommande particulièrement cette édition augmentée d'une préface que Frédéric Hoffet avait rédigée peu avant sa mort, d'un avant-propos éblouissant de Germain Muller et d' un texte de Jean-Louis HOFFET son fils.

 

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 21:40

 

Marcel-Blanck-1.jpg

Marcel BLANCK dans l'Altenberg de Wolxheim

 

 

"C'est pas cette année qu'on va acheter la Porsche" me disait avec humour un copain vigneron. Ce qui certain, c'est que 2010 sera synomyme de rendements très faibles en raison d'une floraison chahutée par du froid et de la pluie.

 

Depuis lundi le temps est au beau avec des nuits fraîches et des journées ensoleillées. L'acide malique baisse et selon les terroirs, les raisins sont maintenant à parfaite maturité. J'ai le sentiment que le plus gros des vendanges sera fait cette semaine.

 

Pour l'instant, si j'en juge par les jus goûtés dans la Couronne d'Or et dans le secteur d'Andlau, les résultats sont satisfaisants avec des profils très purs et des fermentations qui démarrent sans difficulté.

 

Mais avant de se prononcer il faut attendre que les Riesling soient rentrés et il n'y a à ce jour aucune raison de s'en faire pour ce cépage qui a bien résisté aux conditions plutot difficiles de ce millésime malgré tout délicat.

 

Ce week-end, à l'invitation de Bruno Schloegel du Domaine Lissner à Wolxheim, Marcel Blanck est venu assister à la réunion de la gestion locale du Grand Cru au cours de laquelle les conditions de récolte ont été définies par les vignerons du secteur.

 

Grand dirigeant de la viticulture alsacienne dès le début des années 60,  Marcel Blanck, est non seulement un visionnaire à qui l'on doit les Grands Crus et l'Alsace viticole moderne, mais aussi un personnage attachant, à l'intelligence vive qui représente parfaitement l'Alsace comme je l'aime.

 

 

 

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