750 grammes
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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 12:15


L'alambic MOREAU




Ça ne se passe pas en Alsace mais dans les Deux Sèvres sur le ban de la commune de Chavagné où l'alambic MOREAU s'est installé pour quelques jours. Sur l'ensemble du département, 9 alambics mobiles sont encore en activité pour distiller principalement des alcools de fruits pour le compte de particuliers.




Olivier MOREAU qui sillonne le Sud des Deux Sèvres avec l'alambic déjà utilisé par son grand père me fait remarquer que l'année 2008 a été peu propice à la production de fruits en raison des gelées tardives. Il s'active cependant autour de son atelier pendant qu'on lui amène les macérations de fruits à distiller.




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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 18:54


Domaine de l'Ausseil




Belle découverte ce week-end au Salon des Vignerons Indépendants de Strasbourg, que ce jeune Domaine de l'Ausseil, situé à Latour de France en Roussillon.


Blanc sec et racé, Papillon 2006 est un assemblage de Grenache Gris, de Macabeu et de Muscat peits grains. Un élevage légèrement oxydatif, pas de filtration et pour résultat du gras, de la fraîcheur et de la profondeur.


Un très joli vin parfaitement représentatif du renouveau du Roussillon.

 

 

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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 11:40


Dégustation : Bordeaux




Une soirée consacrée à passer en revue quelques Bordeaux qui dorment dans nos caves. Selon notre principe habituel, chacun amène ce qu'il veut, aussi cette dégustation ne prétend aucunement être représentative de la production de cette région.


Dourthe N°1 Blanc 2004 : Ce vin serait "le fruit de 15 ans de recherche et d'innovation, en collaboration avec les grands œnologues bordelais Denis Dubourdieu et Christophe Ollivier". Pour résumer, je dirais d'une part qu'il n'y a aucun problème pour reconnaître le cépage Sauvignon et d'autre part que ce vin est exemplaire pour expliquer un dosage excessif en SO2.


 

Corazon Médoc de Stéphane Courrèges : Encore un vin d'œnologue élaboré pour l'export à partir de raisins sélectionnés pour la qualité de leurs polyphénols. Les tannins sont durs, le boisé très appuyé, la bouche extrêmement courte.

 

Pontet Canet 2004 Pauillac : Olfaction très précise de fruits noirs, notes élégantes d'un élevage parfaitement maîtrisé. L'attaque est souple et équilibrée, les tannins sont denses, bien polis, la bouche d'un agréable soyeux. Un vin séducteur à l'esthétique plutôt moderne.

 

Château Gombaude Guillot 2004  Pomerol : Olfaction chaleureuse fortement marquée par un boisé extravagant. Bouche décevante, poussiéreuse qui finit sur l'alcool. Curieuse impression où la verdeur des tannins et une légère sucrosité s'opposent. Bouteille défectueuse ?

 

Château Peybonhomme Les Tours 2004 Côtes de Blaye : Nez réduit, animal, bouche dissociée et finale abrupte sur le bois et l'alcool.

 

Château Pont de Brion 2004 Graves : Olfaction variétale de poivron, bouche monolithique, finale suave. Un vin finalement parfaitement cohérent car sans prétention et pas désagréable du tout.

 

Château d'Agassac 1999 Haut Médoc : Forte réduction, le vin aurait gagné à s'ouvrir en carafe. Belle structure en bouche avec de la fraîcheur bien soutenue par une acidité puissante mais agréable. Complaisant et facile.

 



Château Meylet Les Serpes 1998 Saint Emilion : Esthétique très nature, avec beaucoup de fraîcheur et une volatile marquée sans pour cela qu'elle dérange. Trame fine, fluide, la puissance n'est pas la conséquence d'une extraction poussée mais plutôt d'une cuvaison bien maîtrisée de raisins de grande qualité, très certainement en vendange entière. Des défauts mais du caractère et beaucoup de digestibilité et de salinité. Un style comme je les aime.



La Tour de By 1998 Médoc : Terne, dur, vert.

 

Château Saint Hilaire 1996 Graves : Forte acidité, terrible astringence.

 

Château Belair 1994 Saint Emilion : Olfaction complexe et envoûtante. Bouche bien patinée, harmonieuse, sans recherche d'extraction. Un vin aristocratique et raffiné issu d'une vinification d'une autre époque.

 

Château de Rochemorin 1993 Pessac Léognan : Olfaction extravertie, bouche serrée, verticale, finale dure.

 

Château Falfas 1990 Côtes de Bourg : Nez complexe avec des notes de tabac, d'écorce d'orange. Superbe structure en bouche, large, sèveuse. Là encore aucune recherche d'extraction, très belle expression classique d'un grand Bordeaux.

 

Château Gruaud Larose 1989 Saint Julien : Encore beaucoup de jeunesse et de tenue avec des tannins fins, du fond, de la longueur et de la fluidité. Un autre grand classique.

 

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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 20:01


Riesling du Monde : Le palmarès



Comme chaque année ce sont les élèves en sommelerie du Lycée Hôtelier de Strasbourg qui ont assuré un service parfait des vins.


Deux Domaines allemands et deux Domaines alsaciens se partagent les Trophées d'Excellence.


Résultats complets sur le lien : Lauréats 2009


Une Médaille d'or pour nos amis canadiens et leur Riesling "Sympathy For The Devil"


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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 16:22

Sympathy for the Devil





Un Concours des Riesling du Monde sous le signe du Rock and Roll.

561 échantillons provenant de 300 vignerons, soit 10% de plus que la précédente édition.

10 pays représentés et un Riesling de glace 2004 du Domaine Ex Nihilo situé dans la vallée de l'Okanagan en Colombie Britanique, Canada.

Vendangé par Mick JAGGER, pressuré par Keith RICHARDS et mis en bouteille par Ronnie WOOD. Je ne connais pas le rôle exact joué par Charlie WATTS.




Difficile d'en parler, j'ai partagé la dernière goutte que l'on m'a servie avec David LEFEBVRE. Mais à 125 USD la bouteille de 37,5 cl c'est certainement très bon.

Résultat du concours à paraître en début de semaine.


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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 18:07


Christian BINNER




Comme les trois mousquetaires ils sont quatre : Jean-Pierre FRICK, Patrick MEYER, Bruno SCHUELLER et Christian BINNER. Quatre vignerons qui, s'ils travaillent dans le même esprit, élaborent des vins aux profils différents qui ont pour point commun de ne pas répondre pas aux codes esthétiques dominants.

 

Ce soir, Christian nous reçoit dans son Domaine, nous parle de son travail et surtout échange avec un auditoire attentif composé de vignerons et d'œnologues bien moins sectaires que l'on ne se l'imagine.

 

Brève présentation du Domaine et des pratiques de la vigne à la cave : 9 hectares en Bio certifié depuis 2005 même si ces méthodes culturales sont bien plus anciennes car le père de Christian s'est toujours refusé à désherber. Densités basses dans les vignes soignées en biodynamie, vendanges manuelles, pressurages longs sans rebêche et pas de débourbage. Elevage sans soufre, fermentations malolactiques quasi systématiques, bien entendu pas de levurage, et un sulfitage dérisoire à la mise, uniquement si le vin le demande. Pas de filtration car c'est pour Christian l'opération la plus traumatisante pour un vin et s'il se voit contraint d'en réaliser une, c'est sur des plaques au seuil de rétention très faible.

 

En cave, la surprise vient de ces drôles de vases d'expansion qui surplombent les nombreux petits foudres. Ils permettent de conserver tous les contenants parfaitement ouillés. En fin de fermentation, ils sont obturés hermétiquement.

 

Du millésime 2008, seuls 2 vins ont été soutirés, le reste fermente tranquillement. Des quelques vins que nous avons goûtés, de la base Crémant au Muscat Kaefferkopf, je garde l'impression d'une extrême précision des arômes, d'une richesse des structures et d'une palette aromatique qui me fait penser à la cave de Jean-Michel DEISS dégustée à la même période il y a 2 ans.

 

Détail important qu'il est utile de souligner, le Kaefferkopf lorsqu'il est élaboré en assemblage, c'est dans le pressoir que sont réunis les différents cépages pour être pressés ensemble.





Remontés au caveau, nous dégustons les vins de la carte. Plusieurs millésimes sont disponibles car Christian ne met en vente ses vins que lorsqu'il estime qu'ils sont prêts. Quatre années de production occupent la cave à bouteilles.

 

Un Auxerrois Hinterberg 2003, complètement sec et qui possède l'élégance des granit pauvres sans la lourdeur du millésime.

 

Riesling 2007 au nez miellé et frais avec des notes de caillou et aussi une légère pointe de volatile. Même avec la malo faite, l'acidité précise et cinglante apporte au vin un bel éclat.

 

Riesling Sonnenberg 2005 au fruité langoureux de pêche et de mirabelle qui s'appuie sur une belle structure minérale et saline.

 

Riesling Kaefferkopf 2005, patiné, minéral et long, fortement marqué par la salinité.

 

La salinité et le fondu, c'est un peu la marque de fabrique du Domaine où les structures grasses et glycérinées enveloppent bien et allègent les chaleurs alcooliques de certains vins.

 

Parmi mes préférés goûtés ce soir là, une mention particulière au Pinot Noir 2007. Macération en vendange entière pendant un peu plus de deux semaines, pas de soufre, pas de filtration, un soyeux et un grain suave et sensuel. Derrière une légère réduction de beaux arômes de griotte, une fraîcheur et un équilibre rare avec une bouche délicatement poivrée. Très beau vin.

 

Liquoreux d'exception, le Gewurztraminer vendange tardive 2003 en version sans soufre, remarquable d'équilibre et de tension. Deux ans d'élevage en barrique en attendant que le vin trouve seul son équilibre et se stabilise. Fraîche et digeste cette cuvée qui se boit sans peine confirme le grand talent et le savoir faire du vigneron.

 

Sublime sélection de grains nobles de Muscat Kaefferkopf 2001. Issue exclusivement de Muscat d'Alsace, cette cuvée possède un profil et une élégance comme je n'en avais encore jamais rencontré sur ce cépage délicat qui semble si bien réussir à Christian BINNER. Olfaction mentholée, bouche tonique et finale épicée, rien de variétal et toujours cette fraîcheur et ce fond qui provient du terroir.

 

Pour conclure cette soirée qui s'est prolongée au Verre de Terres à Colmar, je soulignerai qu'au-delà de l'expression singulière du style et du savoir faire du vigneron, c'est la grande sincérité des vins de Christian BINNER qui a le plus marqué ses collègues invités. Une fois de plus j'aime à souligner la curiosité et l'ouverture d'esprit de vignerons qui viennent se nourrir de l'expérience de ceux qui suivent des chemins différents.



Domaine Audrey et Christian BINNER
Rue des Romains
68770 Ammerschwihr
03 89 78 23 20
http://www.alsace-binner.com/
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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 20:00



Vinpassion : Week-end à Bron




Et pour commencer, une soirée entre vignerons au Georges Five, un bar à vin lyonnais fort recommandable, autour des vins d'Alsace et plus tard de nombreux autres.




Puis deux jours de salon avec une organisation efficace sous la houlette de Gianni, grand animateur des Amis de la Cugnette. Un plateau de choix avec des vignerons disponibles, un public averti et connaisseur et d'excellentes conditions de dégustation. Bref, le salon parfait.




Il y a ceux que l'on ne découvre plus, comme les LABET de Rotalier, mais que l'on retrouve toujours avec plaisir et les autres que je rencontre pour la première fois. Maxime MAGNON dont j'avais déjà croisé quelques vins, Jean-Philippe PADIE un des nouveaux talents de Calce et  Benoit COURAULT l'angevin dont les blancs m'ont particulièrement impressionné.

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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 15:29


Oenothèque de Mittelbergheim
 Sélection du millésime 2007





Hier soir à Mittelbergheim se tenait la traditionnelle soirée annuelle de sélection des vins pour l'oenothèque du village. Jean-Christophe LENHER du Domaine GILG, en sa qualité de Président du syndicat viticole local, avait réuni ses confrères afin de procéder à la sélection des vins du millésime 2007.




A ma table, sous la direction efficace de Stéphane WANTZ, nous avons goûté les Pinot Blanc, Sylvaner, Pinot Gris, Gewurztraminer et les Pinot Noir.




A la table voisine, André ROHRER et ses collègues tastaient entre autres, les Riesling issus du Grand Cru Zotzenberg et des terroirs Stein et Brandluft.




Sous l'oeil de Thomas BOECKEL, les résultats sont enregistrés.


Un fois de plus, on souligne le très bon niveau et la cohérence de la production locale. A ma table c'est à l'unanimité qu'ont été choisis les vins. En voici la liste :

- Pinot Blanc 2007 Domaine BRANDNER

- Sylvaner 2007 GC Zotzenberg des Domaines GILG, RIETSCH et BOECKEL

- Sylvaner moelleux du Domaine WITTMANN

- Pinot Gris GC Kirchberg " La Colline aux escargots" du Domaine RIEFFEL et GC Zotzenberg du Domaine GILG

-Gewurztraminer GC Zotzenberg du Domaine RIEFFEL

Pinot Noir Runz du Domaine RIEFFEL et Demi Muid du Domaine RIETSCH


Tous ces vins sont disponibles dans les Domaines respectifs, n'hésitez pas à aller les goûter, ce sont des valeurs sûres.


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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 19:25


Vinpassion rencontres 9




Ca se passe à Bron ce week-end, organisé par les Amis de la Cugnette, un sympathique salon où Lucas RIEFFEL  et Philippe KUBLER représenteront l'Alsace. Je les accompagnerai.

Un compte rendu de l'édition précédente sur 1001 vins.

Une liste plus lisible des vignerons présents sur LPV

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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 19:27



Millésime 2007 en Alsace



Julien et Bruno SCHMITT



Passage à l'improviste ce samedi matin au Domaine SCHMITT à Bergbieten. Julien et Bruno sont là, occupés à soutirer une cuve. Nous en profitons pour goûter la cave.


Comme chez la plupart de leurs collègues, tout est loin d'être terminé en cave. Pas d'avis définitif donc, seulement de belles promesses de la part de la cuvée d'Auxerrois, de celle de Riesling Thalberg dont c'est la deuxième édition et du Sylvaner Grand A issu de l'Altenberg. Beaucoup de cuvées sont encore en cours de fermentation mais l'ensemble me semble encourageant.


Ce n'est bien entendu pas la première cave que je goûte cette année et à chaque fois je me fais la réflexion suivante : "C'est tout de même supérieur à 2007 !"


La qualité du millésime 2007 étant actuellement l'objet de débats sur La Passion du Vin, j'en profite pour préciser en toute modestie mon sentiment en ce qui concerne ce millésime et son suivant.


2007 un millésime singulier


Le millésime 2007 est un millésime singulier en raison des conditions météorologiques avec un printemps précoce et extrêmement chaud qui laissait penser que les vendanges auraient lieu fin août. Cependant, et bien entendu à des niveaux différents selon les secteurs, la vigne a souffert de blocages de maturité qui laissaient augurer un remake du millésime 2003.


Fin août, les pluies ont fait craindre le pire aux vignerons qui gardaient en mémoire les vendanges 2006 qui s'étaient déroulées dans une atmosphère chaude et humide où le botrytis proliféra. Mais c'est seulement mi septembre, après de sévères passages pluvieux, que le raisin a  repris sa maturation et l'a poursuivie pendant la belle période fraîche et ensoleillée jusqu'à fin octobre.


Les raisins sont restés parfaitement sains jusqu'à tard dans la saison, très peu de botrytis et des maturités qui sur certains terroirs lourds ont connu des poussées surprenantes.


De beaux rendements même chez ceux qui qui ne font rien pour cela, de nombreuses cuvées de vendanges tardives et de sélection de grains nobles construites plus sur le passerillage que sur le botrytis.


Les acidités plutot tartriques sont bien équilibrées et gourmandes, cependant il est certain que ceux qui se sont précipités pour vendanger peuvent avoir eu en cave de fortes acidités maliques.


Les vins de ce millésime se présentent avec des profils aromatiques purs et de beaux équilibres, mais selon moi, une certaine simplicité.


2008 un millésime sans excés


Pas de chaleurs ni de pluies excessives, surtout dans le Bas-Rhin mais il est vrai que le Haut-Rhin a été plus arrosé, et une maturation lente qui a abouti à des vendanges dont le coeur n'avait jamais été aussi tardif ces dernières années. Comme l'année précédente des raisins sains et sans doute un peu plus de botrytis, selon les secteurs.


Paradoxalement, la vigne, bien que portant une charge normale, n'a pas été généreuse car le taux d'extraction était cette année particulièrement bas. Très peu de vendanges tardives en raison de l'arrière saison plutôt frisquette bien qu'ensoleillée et qui n'a pas toujours permis d'obtenir les degrés requis.


Un millésime propre à produire des vins secs à la matière riche et concentrée qui enrobe parfaitement les acidités tartriques puissantes. En un mot, je trouve dans ce millésime plus de fond et de profondeur que dans le précédent.


2001, 2005, 2008 ?


Dans la série des années 2000, si 2001 a maintenant donné la preuve de ses grandes qualités et que 2005 doit encore confirmer, il faudra compter je le pense, sur 2008.






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