750 grammes
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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 08:15
Albé, le 18 janvier 2008


Vins de  Schistes :  Albé
Christian  BARTHEL


Alb---2-R--duite.jpgAlbé vu du sommet du Steinacker

A 50 kilomètres au Sud de Strasbourg, la Vallée de Villé qui s'enfonce au cœur du massif vosgien, conduit au petit village d'Albé où l'on trouve une enclave viticole, souvent ignorée même par les alsaciens.


Pourtant ce vignoble de montagne est exceptionnel tant par sa situation géographique avec des plantations jusqu'à 500 mètres d'altitude que par la géologie des sols constitués de schistes de Villé et surtout par la beauté de ses paysages.


A la fin du XIXème siècle le vignoble d'Albé s'étendait sur 98 hectares, mais c'est le phylloxéra en 1902 et surtout l'industrie textile créatrice d'emplois qui précipita la récession des surfaces exploitées. Fort heureusement, sous l'influence de Monsieur Adrian, négociant en vins, l'AOC fut préservée dans les années soixante et aujourd'hui les vignes occupent encore quelques 50 hectares.


Compte tenu de l'altitude ainsi que de l'environnement forestier et de la fraîcheur qui en résulte, c'est historiquement le Pinot Noir en raison de sa précocité qui fut le cépage le plus planté. Géologiquement on y trouve des schistes de Villé identiques à ceux de Reichsfeld situé sur l'autre versant de l'Ungersberg.


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Albé

Le vignoble d'Albé est constitué de 5 lieux dits. Le Kirchberg avec ses 15 hectares orientés sud Est est la partie où l'on trouve les vignes les plus anciennes. Le Steinacker tourné vers le Sud Ouest a été replantéplus récemment, c'est à son extrémité que l'on trouve les vignes en terrasses. Dans son prolongement on trouve la parcelle du Sonnenbach. Le Schnurrenberg particulièrement raide et le Galgenrain dont une partie est à dominante argileuse sont situés à l'entrée du village de part et d'autre de la route qui mène à Villé.

Actuellement l'espace viticole est exploité par des pluriactifs qui vendent le raisin et par quelques vignerons de Dambach-La-Ville et de Blienschwiller. Christian BARTHEL est le seul vigneron local qui mette en bouteille.


Après 20 ans passés dans le secteur bancaire, Christian BARTHEL a décidé en 1997 de devenir vigneron. Aux 70 ares de vignes qu'il possédait alors en propriété, se sont ajouté les 90 ares détenus par son père ainsi que de nombreuses parcelles qui ont été achetées, défrichées et replantées pour arriver aujourd'hui à une surface de 7,5 hectares en production. Plus de 4 hectares sont plantés de Pinot Noir, le reste des surfaces étant occupées majoritairement par du Pinot Blanc Auxerrois, du Pinot Gris et un peu de Gewurztraminer et de Riesling.


Toutes les plantations proviennent de sélections massales et sans être certifié Bio, le travail dans les parcelles est respectueux des terroirs et de l'environnement. Les jeunes vignes sont butées, les sols parfaitement travaillés et les rendements plus que raisonnables.


Actuellement les vinifications sont réalisées chez Lorentz à Bergheim. En effet, Christian ne possède pas encore de cave mais celle-ci est en projet. Il attend seulement l'arrivée de ses fils qui suivent en ce moment des études de viti-oeno pour en lancer la construction.


Jeunes-vignes.jpgJeunes vignes butées

Le Pinot Blanc 2005 (5 €) fruité et gouleyant est un parfait vin de soif. Le Pinot Gris (6,50 €) du même millésime est vinifié sec. Il possède néanmoins une amplitude bien structurée et une belle acidité gourmande.


Mais c'est en goûtant le Pinot Noir d'Albé (6,50 €) que l'on comprend toute l'adéquation entre ce cépage et le terroir.


Le 2005 possède une trame tannique d'une grande finesse et surtout un joli fruité qui tend vers l'acidulé. Le vin est dense, sans surextraction et possède la grande qualité de très bien vieillir comme le montre la dégustation d'un millésime 2000. On découvre alors un vin qui a gagné en profondeur avec des tannins d'une douceur plaisante, une aromatique agréablement kirchée et une minéralité saline qui allège le vin.


Je dois avouer que ce Rouge d'Albé possède une réelle identité qu'il serait dommage de voir disparaître et souhaite à Christian BARTHEL de poursuivre avec autant d'enthousiasme la réhabilitation de ce terroir magnifique où il serait intéressant de réussir à implanter sur les parcelles les mieux exposées des plants de Riesling qui révèlent parfaitement la minéralité des terroirs schisteux.


Terrasses-schistes.jpgTerrasses à l'extrémité du Steinacker

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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 18:54
Mittelbergheim,  le  15  novembre  2007


Minéralité


D-Lefebvre.jpgDavid LEFEBVRE

Le 15 novembre dernier au cours d'une sympathique soirée organisée par les Vignerons de Mittelbergheim au Restaurant GILG, David LEFEBVRE, œnologue et journaliste à l'Est Agricole, nous a sensibilisé à l'importance de la minéralité dans le vin.


Pour cela, tout au long de l'excellent repas accompagné de Sylvaner tirés de l'oenothèque du village, il nous a fait goûter 2 eaux dans lesquelles étaient ajoutées, chaque fois en quantité équivalente, différentes solutions. Les eaux n'avaient pas été choisies au hasard, mais en fonction de leur teneur en minéraux.


Ainsi la Contrex avec 1700 mg/l de sels minéraux était comparée à une eau particulièrement douce, la Mont Roucous. L'expérience fut aussi inhabituelle que convaincante.


Si 15 grammes de sucre dilués dans la Mont Roucous apportent une sucrosité certaine, le même sucre combiné au minéral de la Contrex donne plutôt une impression de menthol sans sensation sucrée. Par un phénomène d'oxydoréduction, les minéraux ont modifié la perception des sucres et l'ont rendue tout à fait acceptable.


Avec 5 gr/l d'acide tartrique ajouté, la perception de l'acidité parfaitement enrobée par les minéraux est agréable dans la Contrex alors qu'elle est vive, saillante et dure dans la Mont Roucous.


L'ajout de tannins provoque 2 effets. Le premier est visuel, car on remarque que la Contrex est plus sombre que la Mont Roucous, la présence minérale ayant intensifié la couleur. D'autre part, la Mont Roucous se goûte avec bien plus d'astringence que la Contrex. Enfin, la même quantité d'alcool est difficile à supporter dans la Mont Roucous alors que sa présence est tout à fait tolérable dans la Contrex.


Démonstration faite, il apparaît très clairement que la tolérance à l'alcool, aux sucres, à l'acidité et aux tannins est largement dépendante de la présence du minéral. La minéralité se mesure en pesant les cendres obtenues en brûlant les extraits secs du vin. Quand on sait que certains vins peuvent posséder jusqu'à 5000 mg/l de sels minéraux, on comprend mieux l'importance de la présence minérale dans la perception des différents éléments constitutifs du vin.


De quoi interpeller les nombreux vignerons présents ce soir là, sur l'importance d'un travail intelligent des sols et d'un mode cultural soigné pour apporter aux vins cette présence minérale.


Parmi les vins que nous avons goûtés, j'ai particulièrement apprécié les deux Sylvaner du millésime 1991 des Domaines KLEINKNECHT et WITTMANN, tous les deux pourvus d'une pureté minérale saline et d'une belle tenue en bouche. Le Sylvaner Grand Cru Zotzenberg du Domaine GILG avec son nez subtil de fruits rouges et son acidité gourmande était fort éloquent, tout comme dans un tout autre registre, le Sylvaner liquoreux "El Diablo" 2000 de l'irréductible Albert SELTZ.

 
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18 janvier 2008 5 18 /01 /janvier /2008 08:40
Strasbourg, le  18 janvier  2008


DEMETER a besoin de vous !
 
 demeter.jpg

 

Comme de nombreuses personnes, j'utilise avec satisfaction quelques produits WELEDA qui sont dits "issus de l'anthroposophie" sans pour cela n'avoir jamais lu Steiner ni connaître ses théories.


D'autre part, mon intérêt pour le vin mais aussi le travail de la vigne m'amène à rencontrer des vignerons qui conduisent leurs vignes en biodynamie, méthode qui relève également de l'anthroposophie.


Chez aucun d'eux, je n'ai trouvé de dogmatisme et j'ajouterais même que je constate avec bonheur que contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, ils mettent beaucoup de personnalité et d'individualité dans leur pratique, ce qui est plutôt un signe d'anti-dogmatisme.


Les bienfaits de cette conduite sont incontestables sur le comportement des sols et des plantes sans pour cela que l'on dispose d'une explication rationnelle. Mais pourquoi vouloir toujours tout expliquer. Demande t'on à ceux qui utilisent la chimie de savoir en dérouler le fonctionnement ?


Si DEMETER a aujourd'hui besoin de vous, c'est parce que des produits sont menacés par des contraintes réglementaires européennes de plus en plus restrictives. Ainsi une récente directive de l'UE exige l'ajout de vitamines artificielles dans les aliments pour nourrissons, ce qui revient à faire interdire la vente de produits naturels tels que ceux qui bénéficiaient jusqu'alors du label DEMETER.


Rappelons tout de même qu'il y a un peu plus d'un ans, Gérard Petiot, conseiller agricole dans la Loire a vu débarquer chez lui Répression des fraudes, Douanes et Protection des végétaux qui ont saisi ses écrits et lui ont interdit d'enseigner les méthodes de culture Bio qui recommandent l'usage de tisanes de plantes considérées comme des produits non homologués puisque non issus de l'industrie.


Rendez vous sur le site Action Eliant et soutenez DEMETER en apportant votre signature à l'initiative citoyenne.


Oui au pluralisme et à la qualité de vie, non à la pensée unique.

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12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 18:35
Mittelbergheim,  le 10  janvier  2008


Oenothèque


undefinedStéphane WANTZ et André ROHRER


Chaque année, le syndicat viticole de Mittelbergheim se réunit afin de choisir les vins qui seront placés derrières les magnifiques grilles du caveau de l'oenothèque, situé sous la Mairie.


Autour de deux tables animées respectivement par Stéphane WANTZ et Nicolas WITTMANN, les vignerons présents ont sélectionné les vins les plus représentatifs parmi ceux qui étaient proposés, 4 au maximum par Domaine.


Une ambiance studieuse mais aussi beaucoup de bonne humeur et de belles séries homogènes de Riesling Brandluft et Zotzenberg du millésime 2006.


Des vendanges tardives et sélections de grains nobles du millésimes 2005, disponibles à la vente depuis l'été dernier, ont également apporté la preuve de tout le bien que je pense de ce millésime avec son beau botrytis.


Les vins de l'oenothèque peuvent être dégustés au cours de manifestations et de repas organisés par le syndicat viticole. Le dernier en date a eu lieu en novembre au restaurant GILG et a permis de goûter de nombreux Sylvaner.


oenoth--que.jpg
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3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 21:20
Wolxheim, le 29 décembre  2007


L'Altenberg de  Wolxheim avec  Bruno  SCHLOEGEL
du Domaine LISSNER


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Des quatre Grands Crus de la Couronne d'Or, l'Altenberg de Wolxheim est sans aucun doute celui dont on parle le moins. Situé à 20 kilomètres à l'Ouest de Strasbourg, il possède cependant un passé riche en références historiques ainsi qu'un terroir qui ne manque pas d'atouts.


La statue du Sacré Cœur qui coiffe le rocher sommital du Horn, veille sur les quelques 30 hectares de pentes marno-calcaires exposées majoritairement Sud Sud-Est ainsi que sur celles curieusement tournées à l'Ouest et qui rejoignent le Silberberg de Dahlenheim.


Posé sur un socle de calcaire oolithique d'un jaune soufre, ses flancs sont recouverts d'argile et de marnes qui donnent à ce terroir un tempérament productif qu'il est nécessaire de maîtriser. Cet Altenberg, car il faut rappeler que ceux de Bergbieten et de Bergheim sont également classés en Grand Cru, possède une précocité remarquable due à sa forme de cuvette qui concentre la chaleur du soleil.
 

A son pied, construite sur l'emplacement d'un temple romain dédié à Dionysos, lui-même érigé en place d'un lieu de culte Celte, la Chapelle Saint Denis entourée du petit cimetière, rappelle les liens étroits qui ont unis Wolxheim et les congrégations religieuses dès le VIIIème siècle. Après la guerre de Trente ans, la vigne occupait 180 hectares sur les coteaux de Wolxheim, signe d'une notoriété certaine. Napoléon III avait pour habitude de se faire livrer les vins dorés du Horn et Guillaume II se fit aussi servir du vin de l'Altenberg lors de l'inauguration de son Palais Impérial à Strasbourg. Mais le phyloxéra vint à bout de l'Altenberg qui en 1914 fût complètement dépouillé.


Aujourd'hui l'activité viticole est redevenue intense et l'on a plaisir à rencontrer un vigneron comme Bruno SCHLOEGEL du Domaine Clément LISSNER qui se consacre avec conviction à apporter un nouvel élan à l'Altenberg de Wolxheim.


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Après un diplôme d'ingénieur agronome et une carrière professionnelle menée à la tête d'un Centre de Gestion Agréé, Bruno a repris, à 42 ans, le Domaine de son oncle Clément Lissner après les vendanges 2001. Il a immédiatement décidé des choix importants dans la gestion de ses 9,5 hectares de vignes.


En conversion Bio dès 2003, certifié en 2007, il travaille sans relâche à la compréhension de ses terroirs et à l'amélioration de ses vins. Quelques erreurs commises dans le travail des sols lui auront été profitables et il semble maintenant que la vitesse de croisière soit trouvée.


Pour en juger, rien de mieux qu'une verticale de Riesling Grand Cru Altenberg de Wolxheim.


Les 1999 et 2001 vinifiés par Clément Lissner restent de beaux vins de facture classique avec un nez agréablement anisé pour le 99 et des structures assez serrées, certains diront tendues.


2002 est l'année de la libération des sols. Premiers travaux et, en retour, un vin que je qualifierais de dissocié. C'est malgré tout un passage important dans l'évolution des vins du Domaine.


2003 en déficit d'acidité, ce qui n'est pas surprenant sur ce millésime, mais avec 2004 (9,20 €) on trouve pour la première fois l'amplitude et la salinité qui manquait auparavant et qui apporte une véritable dimension supplémentaire.


Très prometteur 2005 (9,50 €), ample et relâché, avec un beau relief. Le vin est encore jeune mais il possède tout le potentiel de ce beau millésime qu'il faudrait savoir garder encore quelques années pour en profiter pleinement. Sec, mais doté d'un beau gras, son nez est retenu avec des arômes de mie de pain et de raisin frais.


Je n'ai pas goûté, par manque de temps, les millésimes 2006 et 2007. Bruno semble très satisfait du résultat obtenu, cependant on mesure nettement que la nouvelle conduite a fait franchir aux vins du Domaine un palier supplémentaire.


Lissner-2.jpg

Sur le Grand Cru, Bruno s'est également fixé l'objectif de remettre à l'honneur le Muscat qui sous le nom de Muscateller faisait la notoriété de Wolxheim au XVIème siècle. Pour cela, il vient de replanter une parcelle idéalement exposée en faisant le choix d'une densité de 7000 pieds par hectare de plants de Muscat d'Alsace issus d'une sélection massale. Affaire à suivre …


Mais il serait dommage de ne s'intéresser qu'aux vins produits sur l'Altenberg par ce vigneron. En effet depuis son arrivée il réalise deux cuvées parcellaires issues de terroirs qui possèdent chacun une forte personnalité.


Ainsi le Riesling Wolxheim 2005 (5,30 €) issus d'un terroir constitué de calcaires coquilliers présente droiture et verticalité, le tout accompagné d'une tension saline d'une grande précision.


Dans un tout autre registre, le Riesling Rothstein 2004 issus de parcelles proches de l'ancienne carrière de grès, possède toute l'élégance florale et l'acidité fine et précise spécifique à ce type de terroir. Ce millésime est épuisé, il faudra attendre la sortie en automne prochain de la cuvée de 2007 qui s'annonce déjà d'un très haut niveau.


Trois terroirs, trois belles signatures, dont je suis certain que Bruno SCHLOEGEL saura assurer la pérennité. Des projets, il n'en manque pas. Le plus important étant celui de la construction d'une nouvelle cave qui devrait voir le jour d'ici 2 ans et qui contribuera encore à l'amélioration de la qualité de ses vins.


Domaine Clément LISSNER
20 rue Principale
67120 WOLXHEIM
03 88 38 10 31
www.lissner.fr
 
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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 11:57
Dahlenheim, le 12  décembre


Millésime 2007 : Jean-Marie BECHTOLD


Jean-Marie-Bechtold.jpg

Passage à l'improviste chez Jean-Marie BECHTOLD qui en profite pour me faire goûter sa cave. Sans levurage ni enzimage les fermentations ont été rapides cette année, cependant les vins sont loin d'être terminés.


Comme sans doute un grand nombre de ses collègues, Jean-Marie a profité du très bel automne pour récolter une large palette de vendanges tardives et de sélections de grains nobles dans différents cépages.


Toutes sont remarquables par la pureté de leurs arômes. La qualité du botrytis, sans pourriture grise cette année, ajoutée à une intelligente conduite culturale a porté ses fruits, même s'il est encore tôt pour se prononcer définitivement sur la qualité du millésime.


Avec 11,5° et 200 grammes de sucres la SGN de Gewurztraminer Silberberg reste d'une grande fraîcheur. La SGN de Riesling Sussenberg possède une acidité gourmande et une tension saline et minérale. Pour moitié la vendange tardive de Pinot Gris est élevée en barrique, ce choix semble pour l'instant  fort judicieux car il confère à cette cuvée plus de précision que dans la version élevée en cuve inox.


Les vins secs seront cette année techniquement secs sans pour cela manquer de gras et d'ampleur comme en apporte la preuve le Riesling Grand Cru Engelberg.

 
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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 11:31
Turckheim, le 9 décembre  2007


Travail au cheval


Travail-cheval-1.jpg

A l'initiative de Fabien, une démonstration de travail au cheval était organisée ce dimanche sur une parcelle du Domaine ZIND-HUMBRECHT située en dessous du Grand Cru Brand.

NIKITA, l'Ardennais de 7 ans d'Olivier HUMBRECHT, ainsi que la cheval de Fabien ont permis aux vignerons présents d'aprécier la qualité d'un buttage à la charrue.


Travail-cheval-2.jpg

Hubert HAUSHERR dont l'intérêt pour ce mode de travail ne faiblit pas s'y est essayé.


Travail-cheval-3.jpg

En dehors de l'aspect écologique, le travail au cheval dans les vignes évite aux sols de se compacter et permet d'accéder à des parcelles en dévers où tout autre option est impossible.

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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 17:15
Strasbourg,  le  5 décembre


Les Invasions Barbares


Les  Hordes de  Francs  Saliens  de  la  région de  Bruxelles qui  fondent  plusieurs  fois  par  an  sur  notre  belle  région  pour  s'approprier les plus belles cuvées de nos meilleurs vignerons transportent parfois dans leurs bagages de véritables pépites que nous ne devons pas hésiter à piller en retour.


Cantillon.jpg

Située à Bruxelles, la Brasserie CANTILLON élabore des bières non moussantes qu'elle qualifie de vins de grains. Depuis toujours, elle poursuit un double but. D'une part, la défense d'une tradition brassicole millénaire par la pratique du procédé de fermentation spontanée. But gastronomique d'autre part par la promotion du goût naturel de la bière et recherche de la qualité en utilisant les matières premières les meilleures.


Depuis 1999 la Geuze Lambic est produite avec des céréales Bio et bénéficie depuis 2003 du label Ecocert.


Je vous laisse découvrir sur le site du Brasseur la méthode d'élaboration de la Geuze Lambic qui doit beaucoup à Dom Perignon et vous invite à vous procurer au plus vite quelques flacons de ce breuvage. Les heureux strasbourgeois pourront toujours se rendre chez Eclat de Vin qui distribue quelques références.


Jamais je n'avais goûté de bière au nez si parfait de précision dans les arômes fermentaires. La bouche avec sa  fraîcheur citronnée et son acidité gourmande apporte le même plaisir gustatif et la même émotion qu'un grand vin, tant l'équilibre est évident. La mâche et la longueur en bouche sont exceptionnelles.


Merci Thierry et Christophe pour cette découverte. Revenez quand vous voulez avec plein de CANTILLON.

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 18:21
Strasbourg, le 30 novembre 2007

Vendrediduvin.png
Klevener de Heiligenstein :

L'exception alsacienne

 


Cépage autochtone ? Pas exactement, car originaire du Nord de l'Italie. Mais en Alsace on l'a adopté, intégré et même rebaptisé pour en faire une des exceptions qui fait le particularisme et le charme de notre région.


C'est au 18ème siècle que le Klevener fut introduit à Heiligenstein, à l'occasion de l'agrandissement de son aire viticole. Ehrhard WANTZ alors Bourgmestre du village obtint en 1742 du Conseil des Echevins de Strasbourg, l'autorisation de planter un nouveau cépage le Savagnin Rose. D'origine italienne et issu de la famille des Traminer, il est appelé localement Klevener mais aussi Rotedel ou Edelrose.


Klevener-de-Heiligenstein-copie-1.jpg

Cette décision fut à l'origine de l'enrichissement de la commune de Heiligenstein mais aussi de celui de la Ville de Strasbourg, à laquelle les vignerons payaient la dîme en Klevener, qui à l'époque valait le double des autres cépages.


Classé en Appellation d’Origine dès 1945, confirmé par décret en 1971 et 1997, son aire de production est délimitée à l'intérieur de l'AOC Alsace. Elle occupe environ cent hectares répartis sur les 5 communes voisines d'Heiligenstein, dont seuls 34 hectares sont plantés de ce cépage.


Du fait de cette délimitation interne à l'AOC, le Klevener de Heiligenstein fait figure d'exception par rapport aux autres cépages qui peuvent être plantés sur l'ensemble de l'AOC.


Souvent confondu avec le Klevner, qui est du Pinot Blanc, le Klevener de Heiligenstein est un cépage aromatique qui produit des vins qui s'appuient sur une trame florale accompagnée des notes de fruits secs. Moins exubérant que le Gewurztraminer, il trouve assez facilement sa place à table de l'apéritif au dessert car il accompagne parfaitement bien un foie gras, des mets exotiques ou une tarte aux fruits. Son équilibre est généralement plus ou moins moelleux, mais on peut en trouver aussi des secs.


Klevener.jpg

Vincent STOEFFLER fait partie de ces vignerons qui chaque année produisent une belle cuvée de Klevener de Heiligenstein. Le Millésime 2006 nous offre un vin bien équilibré sur un très léger moelleux. Les 15 grammes de sucres résiduels sont parfaitement compensés par une minéralité dont la présence allège la sucrosité du  vin. Le profil aromatique est construit sur des senteurs de pêche, de bourgeon de cassis et d'épices douces. La bouche, fluide et détendue possède une belle persistance.


Vincent STOEFFLER
Propriétaire-Vigneron
1, Rue des Lièvres
67140 BARR
Tél. 03 88 08 52 50

 
 
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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 09:50
Strasbourg, le 23  novembre 2007


Millésime 2007 : Jean-Pierre  FRICK


Domaine-P-Frick.jpg

Alors que les fermentations sont en cours, j'ai demandé à quelques  vignerons de nous faire part de leurs impressions sur ce nouveau millésime 2007.


Jean-Pierre FRICK est un des premiers à m'avoir répondu, je vous livre son commentaire, d'autres suivront.


Les fortes chaleurs du Printemps 2007 ont provoqué la croissance rapide des vignes. La floraison en mai laissait augurer des vendanges précoces mais le climat humide et couvert de juillet et d’août a toutefois freiné un peu l’avance.



Nous avons commencé la récolte le 3 septembre avec des Pinot Blanc et des Pinot Noir destinés au Crémant. Après quelques jours de pose, nous avons cueilli les Pinot Noir Rot Murlé, puis avons repris le 17 septembre, qui marque le début du cœur des vendanges, alors ininterrompues pendant 3 semaines, jusqu’au 5 octobre.



Le climat estival de cette période a apporté une belle maturité aux raisins. Les instituts et laboratoires régionaux ont mesuré une faible teneur d’azote dans les raisins et de ce fait pronostiqué des fermentations difficiles. Curieusement, la majorité de nos cuvées ont très bien fermenté. Nous avons même refroidi un peu l’un ou l’autre vin, pour freiner des montées en température des jus. Ainsi, en 2007, certains vins seront totalement secs, y compris les Gewurztraminer et les Pinot Gris.



Les Pinot Blanc possèdent de l'ampleur, quant aux Riesling, certains présentent dès aujourd’hui de la souplesse, d’autres auront besoin de plus de temps et devraient dévoiler une belle minéralité.



Les Pinot Gris sont très amples, puissants, et sans lourdeur. Une belle acidité leur confère de l’élégance. Les Gewurztraminer présentent une rare intensité d’arômes et de saveurs, mais il est trop tôt pour savoir si l’équilibre actuel du fruit et des épices se maintiendra ou si l’une de ces deux caractéristiques dominera l’autre.



Les Pinot Noir, que nous avons égrappés aux trois quart, affichent des couleurs lumineuses de moyenne intensité. Bien que les fermentations malolactiques ne soient pas réalisées pour le moment, l’acidité n’est pas agressive, et à terme, 2007 devrait bien exprimer l’élégance et la finesse, qui caractérisent ce cépage dans les bonnes années.



Le Sylvaner Bergweingarten, récolté en dernier, titrait un peu plus de 15% potentiels. Il restera moelleux.


Trois Vendanges Tardives en Gewurztraminer et deux Sélections de Grains Nobles, en Pinot Gris (21% potentiels) et Gewurztraminer (23% potentiels) sont soutirés depuis quelques jours.



Pour les autres cuvées, les soutirages se poursuivent progressivement ces jours-ci. Cinq cuvées 2007 seront élevées sans ajout de soufre.


Jean-Pierre Frick

24/10/07





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