750 grammes
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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 08:13
Dambach-La-Ville, le 24 juin 2008.


Florian BECK-HARTWEG :
Désherbage mécanique du cavaillon





Florian BECK-HARTWEG du Domaine éponyme m'emmène sur le bas du Grand Cru Frankstein pour me montrer le travail de fauchage et de désherbage mécanique du cavaillon qu'il vient de réaliser ces derniers jours.


Ses vignes sont palissées hautes, avec seulement un mètre quarante entre chaque rang et un enherbement total qui protège un sol granitique léger du lessivage des pluies.


Actuellement le travail du sol est éffectué une fois par an par scarification d'un rang sur deux afin d'ouvrir le sol sans en modifier la structure. Afin de procéder au désherbage du cavaillon et au fauchage de l'inter rang, il utilise un curieux engin équipé de 2 têtes de fauchage à l'avant et de deux brosses à l'arrière.




Les brosses arrières en caoutchouc dur travaillent sur le cavaillon en arrachant l'herbe sans réaliser un décavaillonnage. Il est nécessaire pour optimiser le résultat de passer sur un terrain qui vient d'être humidifié cependant sans excés.




Les pluies d'orage suivies d'un beau soleil de ces derniers jours offraient des conditions idéales dont Florian a profité. L'herbe est arrachée, les mottes de terre parfaitement décompactée restent sur le cavaillon maintenant débarassé des herbes concurrentes sans pour cela être à nu. Une méthode à laquelle on ne peut  reprocher que sa relative lenteur.


De retour au caveau, nous dégustons quelques vins dont un Riesling Grand Cru Frankstein 2004. Récolté en légère surmaturité il présente une expression sereine et relachée, traversée par une acidité savoureuse qui structure parfaitement le vin.


Domaine Yvette et Michel Beck-Hartweg
5, Rue Clemenceau
67650 DAMBACH LA VILLE
03 88 92 40 20
Site Internet
Blog
               

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16 juin 2008 1 16 /06 /juin /2008 11:03
Obernai le 13 juin 2008


Jean-Michel SPEICH : Oenologue conseil




C'est un personnage incontournable du paysage viticole alsacien, unanimement reconnu et apprécié, un des meilleurs dégustateurs de la place et fin connaisseur du vignoble : Jean-Michel SPEICH, oenologue conseil à la Chambre d'Agriculture du Bas Rhin.

 

Réservé, pondéré, avec son éternel sourire accroché derrière sa moustache, il est très écouté et respecté par l'ensemble de la filière qui sait ce que l'Alsace lui doit depuis 25 ans qu'il officie dans la région.

 

Nous avons passé l'après midi ensemble à parler du vin et de la vigne :

 

Peux-tu tout d'abord expliquer où nous nous trouvons et quelle est ta fonction ?

 

Nous sommes ici dans une antenne décentralisée de la Chambre d'Agriculture du Bas Rhin qui s'appelle l'ADAR du Vignoble. Nous sommes une équipe de quatre personnes que je pilote et qui est composée de trois œnologues et d'une technicienne de laboratoire. Nous avons un rôle de conseil pour l'œnologie et la viticulture auprès de nos adhérents de l'Association de Développement Agricole et Rural ainsi qu'un rôle de formation auprès de divers organismes.

 

Ce qui nous différencie fondamentalement des autres laboratoires, c'est que notre conseil est neutre puisque nous ne vendons pas de produits. Nous n'avons pas d'objectif de chiffre d'affaires et cela nous permet de faire du conseil en toute liberté. Lorsque nous préconisons l'usage de produits, nos adhérents les achètent dans les laboratoires privés ou dans les coopératives agricoles.

 

Les laboratoires privés ont un rôle ambigu dans la mesure où ils sont prescripteurs et vendeurs. Médecins et pharmaciens en même temps. Mes collègues œnologues privés ne font pas payer le conseil, ils se rémunèrent sur les ventes de produits.

 

Ici nous sommes financés par des fonds publics, nos adhérents payent une cotisation annuelle de 62 €  qui leurs ouvre notre prestation de conseil. Seules les analyses de vins sont facturées.

 

Je travaille pour la Chambre d'Agriculture d'Alsace depuis 25 ans en Alsace après avoir été œnologue en Champagne et dans le Midi.

 

Qui sont tes clients ?

 

Ce sont les 400 vignerons et producteurs de raisins adhérents de l'ADAR. Les vignerons manipulants sont une minorité car il y a de plus en plus de viticulteurs qui produisent des raisins pour les vendre à de grosses structures. Chaque année il y a des vignerons qui cessent leur activité de vinification et de mise en bouteille, soit pour des problèmes de succession, soit parce qu'ils ne souhaitent plus ou ne se sentent plus capable de commercialiser leur production et préfèrent se consacrer uniquement à la production de raisins.

 

Comment analyses tu l'évolution depuis 25 ans du vignoble alsacien ?

 

Tout d'abord, la taille des exploitations a significativement augmenté puisque un grand nombre d'opérateurs ont cessé leur activité. Il y a 25 ans la moyenne des exploitations se situait autour de 5 hectares alors qu'aujourd'hui elle est plus proche de 10 hectares. Et cette tendance devrait continuer à s'accentuer.

 

Pendant de nombreuses années la rentabilité à l'hectare était bonne sans avoir à se poser trop de questions, mais aujourd'hui il faut savoir valoriser qualitativement sa production pour s'en sortir.

 

La qualité des vins a fait de nets progrès grâce à une meilleure maîtrise du travail de la vigne. A mes débuts, des rendements de 120 à 130 hectolitres par hectare n'étaient pas rares, aujourd'hui nous sommes heureusement revenu aux environs de 80 hectolitres par hectare pour l'AOC Alsace et beaucoup moins en AOC Grand Cru.

 

La meilleure maîtrise de la date des vendanges a également largement contribué à l'amélioration de la qualité des vins. Avant il y avait une date d'ouverture et en une semaine tout était fait. Maintenant tout est plus raisonné en raison de l'arrivée du Crémant, des Grands Crus, des vendanges tardives qui ont obligés les vignerons à plus de réflexion et les vendanges s'étalent maintenant sur un mois et même quelques fois plus.

 

En cave, l'évolution technique a été énorme. Tout d'abord avec l'arrivée des pressoirs pneumatiques, puis avec l'amélioration de la qualité des débourbages et également avec la maîtrise des températures.

 

Maintenant, tous les vignerons de la nouvelle génération ont fait des études de viticulture et possèdent même parfois un diplôme d'œnologue. L'apport de la formation est fondamental.

 

Les biotechnologies sont arrivées, comme le levurage, l'enzimage et les fermentations malolactiques sont aussi maintenant mieux maîtrisées.

 

A propos des fermentations malolactiques, il me semble qu'il y a quelques années elles étaient rares alors que maintenant elles ont tendance à se généraliser ou tout du moins à ne plus être redoutées par beaucoup de vignerons.

 

D'une part aujourd'hui on analyse plus et de ce fait on se rend compte du déclenchement des "malos", mais avant les vins étaient aussi plus acides avec des PH plus bas parce que les raisins étaient vendangés moins mûrs. Et comme les bactéries lactiques se développent mal dans des milieux trop acides les "malos" avaient du mal à se déclencher.

 

Mais pour revenir à ta question précédente, je dirais que les vignerons qui restent sont maintenant plus techniques, plus ambitieux et plus conscients des enjeux ce qui fait que le niveau global a nettement évolué dans le bon sens.

 

Quel est pour toi le rôle de l'œnologue ?

 

Ici nous ne souhaitons pas être directifs car ce sont avant tout les vignerons qui font leurs vins. Notre rôle est d'accompagner sans imposer. Nous sommes sur une tendance minimaliste quand aux interventions. Certains ont besoin d'être rassurés alors on vient en appui mais notre philosophie est de laisser les vignerons apporter leur personnalité.

 

Les œnologues sont-ils très influents en Alsace ?

 

Les structures importantes qui font le gros des volumes ont toutes un œnologue chargé de la vinification. Les vins sont devenus plus techniques avec parfois des abus et des interventions trop systématiques sans réflexion préalable. Et ce côté systématique me gène.

 

Chez les petits manipulants, l'ambiguïté de l'œnologie alsacienne vient du fait qu'elle se paye sur les ventes de produits et non sur le conseil comme c'est le cas dans la région bordelaise. C'est pour ça qu'à Bordeaux ils n'hésitent pas à afficher le nom de l'œnologue qui intervient chez eux.

 

Que penses-tu de la viticulture bio ?

 

Nous avons créé ici, il y a quelques 15 ans, l'association TYFLO qui est un concept de production raisonnée avec un cahier de charges agréé et contrôlé par un organisme indépendant. A peu près la moitié des premiers adhérents sont maintenant passés en bio. Nous sommes totalement en phase avec cette conception de la viticulture.

 

Imagines-tu que le bio devienne la norme dans quelques années ?

 

Peut-être dans 20 ans, à moins d'un décret, mais la base n'est pas encore prête. Techniquement c'est possible, mais économiquement il y a un surcoût en raison surtout du travail du sol. Il faut également être capable de bien gérer les fongicides que sont le soufre et le cuivre.

 

Les vins issus d'une agriculture bio sont-ils meilleurs ?

 

Mon expérience actuelle ne me permet pas de le dire.

 

Et la minéralité ?

 

C'est le concept à la mode. Longtemps on a parlé sur le Riesling de "goût de pétrole" puis ensuite de "goût de fossile" pour arriver maintenant au terme de minéral. Avec l'arrivée des Grands Crus il a fallu caractériser les arômes des terroirs, ce qui n'est pas simple. On s'est alors beaucoup appuyé sur l'analyse de la structure, de l'acidité et la salinité qui est une émanation de la minéralité et qui caractérise les terroirs.

 

Le sans soufre ?

 

Fort heureusement les doses de SO2 total on tendance à baisser. La norme maximale autorisée se situe à 210 grammes pour les vins secs mais beaucoup de vignerons réduisent ces doses de moitié et même plus par une bonne qualité de la vendange et une bonne hygiène lors de la vinification.

 

Notre objectif est bien entendu de faire baisser les quantités de SO2 utilisées en raisonnant mieux son usage.

 

Le sans soufre est difficile à manier. Les vins sans soufre sont marginaux et déroutants car différents du référentiel classique ce qui est intellectuellement difficile pour beaucoup. Le côté oxydatif, les arômes plus lourds changent le profil. Mais je comprends que l'on ait envie s'affranchir du style classique et d'essayer de faire sans. C'est un travail très exigeant.

 

Que penses-tu de la nouvelle réforme de l'AOC ?

 

C'est une excellente réforme qui va responsabiliser l'ensemble de la filière, producteurs de raisins compris alors qu'ils étaient exclus jusqu'à présent de ce processus.

 

D'autre part, mettre une limite aux sucres résiduels dans les Riesling est également une chose intéressante. Le problème vient du fait qu'au départ on n'a pas fixé de limite dans le décret de l'AOC. Quand j'achète un Meursault je suis certain de trouver un vin sec puisque le décret de l'AOC a fixé une limite aux sucres résiduels. Il s'est produit ces dernières années une dérive qui a abouti à produire des vins que l'on chaptalise et auxquels on laisse des sucres résiduels ce qui n'est pas acceptable.

 

Une partie de ton activité consiste à former les professionnels à la dégustation.

 

Il est essentiel de former les professionnels à la dégustation, cela participe à l'amélioration du niveau des vins. C'est un point fondamental auquel j'attache beaucoup d'importance.

 

Au labo quand nous recevons des vins ils sont systématiquement goûtés par tous avant d'être analysés. Tout passe par l'analyse gustative pour pouvoir faire le lien avec l'analyse chimique.

 

Avec Jean SCHAETZEL nous avons mis au point un programme de formation en 3 niveaux et avons formé depuis quelques années un grand nombre de vignerons à la dégustation.

 

Pour terminer, je voulais te faire goûter un vin, mais tu imagines bien que je n'ai pas choisi un style très "classique", j'aimerais avoir ton avis.

 

Je sers à l'aveugle un verre à Jean-Michel, voici son commentaire :

 

La robe est ambrée, le nez marqué par des arômes lourds, évolués et confits de mandarine et de rancio qui sont les signes d'un élevage oxydatif.

 

La bouche est sèche dans le bon sens du terme, sans lourdeur et sans agressivité pour le palais. Le vin possède une belle enveloppe, des tannins, il est solide parfaitement structuré avec beaucoup de tenue et de persistance. Beaucoup de fruit en bouche et une finale aérienne qui fait que l'on a envie d'en boire. L'ensemble est parfaitement digeste sans sensation alcooleuse.

 

A l'aération le nez s'ouvrira ensuite sur des arômes complexes de tabac de cigare et aussi de fruit.

 

Je découvre alors la bouteille : Alternative Zellberg 1998 du Domaine Julien MEYER à Nothalten.

 

Un assemblage de Pinot Gris et de Sylvaner élevé sous voile pendant 3ans et qui possède une fraîcheur exemplaire. A réserver cependant aux dégustateurs capables d'un minimum d'ouverture d'esprit.

 

Je remercie Jean-Michel pour le temps qu'il m'a consacré et souhaite que cette rencontre se poursuive par une prochaine sortie ensemble sur le terrain cette fois là.


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25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 21:00
Colmar, le 5 mai 2008


Michel CHAPOUTIER
Cuves et ondes de formes, quel impact sur le vin ?




C'est dans le cadre de leur 5ème rendez-vous annuel que les vignerons bio d'Alsace ont invité Michel CHAPOUTIER à parler de ses recherches dans le domaine des contenants destinés à la fermentation des vins.

 

Pendant plus d'une heure, cet autodidacte, vigneron en bio-dynamie à Tain, a expliqué devant un auditoire attentif les motivations et les réflexions qui ont guidé ses travaux.

 

Je souhaite avoir résumé sa pensée et ses paroles sans les déformer.

 

La fermentation est un chaos.

 

"En vinification, l'art du vigneron c'est de venir interrompre une phase naturelle de décomposition, de retour du végétal vers le minéral pendant la fermentation alcoolique, et de s'extraire de ce chaos en redonnant une dimension de vie."

 

L'inertie thermique.

 

"Je suis obsédé par l'inertie thermique. L'inertie thermique est intéressante pour des macérations prolongées car, quand la fermentation continue, la densité baisse et si on attend comme nous 3 ou 4 semaines pendant les fermentations des rouges, les tannins instables reviennent vers la pellicule qui a une densite supérieure au liquide par le principe de l' osmose. On aura ainsi fait une sélection naturelle entre les tannins primaires et les tannins secondaires. L'inertie thermique est très intéressante pour cette macération prolongée."

 

Sur quels matériaux travailler ?

 

"Le métal, je n'aime pas à cause des phénomènes d'induction électromagnétique et électrostatique."

 

"Le bois, pourquoi pas ?

Il possède une bonne inertie thermique."

 

"Le ciment est intéressant, pour son inertie thermique, à condition qu'il soit déshabillé de tout élément métallique. Son intérêt réside dans le fait que l'on peut travailler sur une logique calcaire-silice, planète interne-planète externe."

 

"Pour aller plus loin, on a le même mariage calcaire-silice dans la céramique. Comme on a la chance de disposer près de Tain d'un site de production de kaolin et d'une usine de céramique qui possède des fours capables de cuire de très grandes cuves, mon choix s'est porté sur ce matériau."

 

Formes et ondes de forme.

 

"La cuve béton est cube,.la cuve inox comme la cuve bois est cylindre."

 

"Le fût est un œuf, mais un oeuf horizontal. Le fût est plutôt destiné à la post fermentation."

 

"Steiner s'est intéressé aux ondes de formes, une de ses phrases m'avait interpellé : Qu'on puisse élaborer des formes qui sont vues de manière purement intérieure, indépendantes des formes externes, m'emplit d'un sentiment profond de contentement."

 

"J'avais rencontré un chercheur canadien qui était aussi un client et m'avait parlé des dômes des mosquées. Le choix de leur forme ne tenait pas du hasard mais avait pour but d'emprisonner les ondes cosmiques et ainsi de maintien le froid à l'intérieur de la moquée."

 

Ondes cosmiques et telluriques

 

"Les ondes cosmiques sont extrêmement courtes. On est dans des proportions atomiques. Plus la longueur est courte, plus l'onde est pénétrante, plus la fréquence augmente et donc plus l'oscillation devient énergétique."

 

"Les ondes telluriques ont un effet dynamo et un effet induction. Ce sont des quantités énormes qui vont remonter  dans le sol à travers des failles. De tous temps, on a tenu compte des points forts et des points faibles pour construire les pyramides, les cathédrales."

 

Le nombre d'or

 

"Le nombre d'or est un nombre clé. Le nombre d'or est le correcteur le plus puissant, il prend le dessus sur la forme."

 

Choix de la forme.

 

"Le carré symbolise le matériel, le cercle symbolise la fertilité et le spirituel. "

 

"La pyramide est contradictoire par sa forme avec le principe de la chaotisation de la fermentation car elle possède des propriétés qui tendent à conserver des aliments qui sont placés en son centre."

 

"L'œuf c'est le passage de la matière vers la vie. On va travailler sur l'œuf pour s'extraire du chaos qui est la régression du monde végétal vers le monde minéral. L'œuf a un rayonnement énergétique ovoïde, l'énergie la plus intense étant diffusée par la pointe. La position de l'œuf devrait être verticale."

 

 

Importance de l'emplacement de la cuve et de l'environnement.

 

"Pour bénéficier des ondes cosmiques et des ondes telluriques, il faut choisir l'emplacement en évitant les nœuds. Ne pas se couper des forces telluriques par un socle de béton trop épais qui possède des capacités isolantes comme dans la cave de Romanin."

 

"Eviter les pollutions électromagnétiques en travaillant avec du 12 volts et non du 220 volts."

 

Taille des cuves

 

"Les premiers essais ont été menés avec des cuves d'une capacité de 8 hectos. C'est insuffisant parce que chaque levure indigène a besoin de s'exprimer et d'apporter sa signature aromatique."

 

"Pour avoir la prétention de faire des grands rouges de garde, il faut travailler sur des températures de fermentation qui dépassent les 30°. Pour cela, un volume d'environ 40 hectos est nécessaire, ce qui n'a pas encore été fait."


Quel apport pour le vin ?

 

"Plus on amène de la puissance de vie, plus on amène de l'ésotérisme gustatif. On améliore la digestibilité, on a besoin de doses de SO2 inférieures. Par contre, on est  sur des vins qui n'ont pas un discours baroque. On est plus dans la finesse, plus dans l'équilibre et la discrétion. Les vins sont moins disco."

 

Sur le vin en général


"Beaucoup de vins sont issus d'une grande œnologie et d'une agronomie pitoyable. L'œnologue prend trop d'importance."


Michel Chapoutier et l'Alsace

 

Michel Chapoutier confirme qu'il est en voie de finaliser l'achat de vignes en Alsace. Il s'agit d'une parcelle de plus de 5 hectares située à Reichsfeld sur le Schiefferberg, un coteau dont le sol est constitué de schistes de Villé.


"J'aime beaucoup le Riesling qui n'a rien a envier au Chardonnay. Avec quelques copains, on s'est dit qu'on allait le faire sérieusement sans se prendre au sérieux"


"Mon objectif est de faire un grand Riesling sec et minéral."


"On n'ose pas assez vendre cher. Pourquoi un grand Riesling sec serait-il moins cher qu'un grand Chardonnay de Bourgogne ?"


"Un Riesling sec à 300 € ,ça ne me choque pas. Le monde entier attend ça."


"Ce vin que le collectionneur va surpayer, va permettre au vigneron de faire un vin de tarif plus abordable pour le consommateur. C'est comme ça que la viticulture française va sortir par le haut."


"Quand je déguste des vins à 300 ou 500 € qui viennent de pays concurents, je me dis que l'on a pas à avoir honte."


Voila, succintement résumée, l'intervention de Michel Chapoutier. Je souhaite que son arrivée dans le paysage viticole alsacien apporte à la région un nouvel élan et contribue à la notoriété de la région. J'attends avec impatience de pouvoir goûter ses premiers vins ainsi que le premier Riesling à 300 €.


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20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 10:58
Mardi 20 mai


Fête de la Vigne et du Vin à Traenheim
Samedi 24 mai 2008




Les vignerons de Traenheim ouvrent leurs caves le samedi 24 mai à partir de 18 heures. Deux formules seront proposées au départ de la salle culturelle :


  • Dégustation dans les caves des vins de l'ensemble des vignerons de Traenheim et des villages voisins (5 € avec le verre)

  • Ballade gourmande composée par Martine HOVECK et l'Auberge de Traenheim "Le Loejelgucker" (30 € uniquement sur réservation. Pour plus d'informations voir sur le site de la Couronne d'Or )


A 19 heures 30, Jean-Michel SPEICH, oenologue conseil à la Chambre d'Agriculture, commentera le millésime 2007. Je conseille vivement à ceux qui ne connaissent pas Jean-Michel d'assister à cette séance tant sa lecture des vins est précise et intelligente.


D'autre part, les vignerons présenterons un marché bio, une exposition d'outils viticoles, les enfants pourront également déguster des jus de fruits à la ferme ROTHBERGER et bien entendu la tarte flambée sera servie dans une ambiance musicale.


Syndicat Viticole de Traenheim

Cyrille MEYER
06 07 46 63 58
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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 11:33
Bergbieten, le 11 mai 2008.


Week-end Gastronomique
Domaine SCHMITT à Bergbieten


Emile JUNG (Le Crocodile à Strasbourg), Céline (Hostellerie Belle Vue à Obersteigen)
Emmanuel LERCHER
(La Vieille Tour à Strasbourg)


Un soleil radieux, 120 convives invités par Anne-Marie, Julien et Bruno SCHMITT, parfaitement installés sous un chapiteau dans la cour du Domaine, et un repas d'été concocté par quelques uns des plus grands Chefs alsaciens.


Comme chaque année, les clients du Domaine se retrouvent le dimanche et le lundi de Pentecôte pour passer un agréable moment de convivialité et découvrir quelques vins  du dernier milléssime qui viennent tout juste d'être mis en bouteille.


Muscat Glintzberg 2007 (6,80 €) dense et croquant servi en apéritif, Sylvaner Grand A 2007 (5,70 €) puissant et prometteur qui répondait parfaitement à l'aubergine confite au pesto et aux sardines de Galice préparé par Emmanuel Lercher du restaurant La Vieille Tour à Strasbourg.


La terrine de rougets aux courgettes et au coulis de tomates préparée par Anthon à Obersteinbach accompagnait le Riesling Thalberg 2007 (8,40 €) qui constitue une des nouveauté de l'année. Cette parcelle située dans le prolongement du Grand Cru Altenberg a été récement acquise, elle fera désormais l'objet d'une vinification parcellaire. Le vin est puissant, ouvert, bien structuré avec une finale qui manque encore de précision sans que cela soit inquiétant compte tenu de sa mise récente. Sur ce millésime, il se montre plus viril que le Riesling Glintzberg 2007 (6,40 €) précis et droit comme à son habitude.



Bruno SCHMITT au service


Emile Jung du Crocodile à Strasbourg que l'on ne présente plus, nous proposait un rouget de roche en escabèche à la cuisson parfaite et dont le fondant convenait idéalement au Pinot Gris 2007 (7,10 €). En voisin présent lui aussi, Robbi Husser du restaurant du Cerf à Marlenheim avait composé une salade de gambas aux épices thaï et aux légumes cuits au wok. Un véritable délice que mettait en avant un Gewurztraminer Glintzberg 2007 (7,20 €) dont on appréciera la maturité parfaite que dans quelques années.


La charmante Céline De l'Hostellerie Belle Vue à Obersteigen avait composé avec brio une une assiette gourmande qui rassemblait un petit sorbet noix de coco avec ananas caramélisé, une soupe de rhubarbe et de de fraises et un choux facis à la crème de pralin à se damner. Le dessert était accompagné du Crémant "Les Bulles de Noémies" (7,00 €) aux agréables notes vineuses de Pinot Noir.


La réputation du Domaine SCHMITT n'est plus à faire, sa notoriété acquise sur les plus belles tables d'Alsace en témoigne. Cependant Julien et Bruno ne se reposent pas sur les lauriers de leur mère et continuent à oeuvrer pour faire progresser le niveau de leurs vins. Maintenant en conversion bio, le Domaine à acquis de nouvelles parcelles dans les terroirs environnants. Bientôt, Ostenberg de Westhoffen et Grand Cru Engelberg de Dahlenheim seront à la carte et élargiront une offre déja bien structurée par des classiques parfaitement typés.


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19 avril 2008 6 19 /04 /avril /2008 17:14


Week-ends chargés...




Les amateurs de vins d'Alsace et d'ailleurs seront comblés ces prochains week-ends
par de nombreuses manifestations viniques.


Dimanche27 avril : Pierres et Vins de Granite à Dambach-La-Ville (67)

La Confrérie des Bienheureux du Frankstein vous invite à travers de nombreuses animations à découvrir le Riesling au fil des Granitiades (jeux autour du granite) et à déguster les vins du Frankstein.


Jeudi 1 mai : Foire aux Vins de Molsheim (67)


Une manifestation toujours conviviale qui donne l'occasion de goûter les vins des terroirs de la Couronne d'Or et de la région de Molsheim.


Du jeudi 1 mai au lundi 5 mai : Foire éco-bio d'Alsace à Colmar (68)

Depuis que la Foire éco-bio de Rouffach a rejoint le parc expo de Colmar, c'est maintenant 400 exposants et de nombreuses animations.

Le programe complet disponible sur : www.foireecobioalsace.fr


Samedi 3 et dimanche 4 mai : Le vin naturel se lève à l'Est à Ammerschwihr (68)

Premier salon des vins naturels en Alsace organisé par Christian BINNER dans son Domaine d'Ammerschwihr. De 10 heures à 19 heures, une belle brochette de vignerons de l'Association des Vins Naturels avec des des valeurs sûres et des petits nouveaux pleins de talent. Liste complète des participants.


Lundi 5 mai : Rendez-vous des vignerons bio d'Alsace à Colmar (68)

Dans le cadre du parc expo de Colmar et de la Foire éco-bio, plus de 40 Domaines alsaciens et du Baden Wurtenberg vous emmènent à la découverte d'une large palette de vins issus de l'agriculture biologique. Des ateliers toujours parfaitement animés autour de l'élevage en foudre de bois, en cuve inox et en barrique ainsi que 6 espaces de dégustation libre.

Accès à partir de 11 heures pour les professionnels (invitation à demander à l'OPABA) et à partir de 15 heures pour le grand public.

Un événement incontournable à ne manquer sous aucun prétexte.







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24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 08:03


Henter'm Kallerladel


Mittelbergheim-caves.jpg

Les vignerons de Mittelbergheim vous convient à la 2ème édition de la manifestation
" Henter'mKallerladel" - "Mittelbergheim vous ouvre ses caves"
qui se tiendra le
dimanche 30 mars de 10 heures à 19 heures

Durant cette journée, les producteurs, les artistes et les artisans proposeront de nombreuses dégustations, animations et expositions dans les ateliers et les caves, pour faire découvrir les multiples facettes de leur village.

Les visiteurs pourront également en profiter pour flâner à travers les rues pittoresques et les sentiers du vignoble afin d'apprécier toutes les richesses de cette bourgade classée parmi les plus beaux villages de France. Des visites guidées du village seront également proposées à 14h et 16h.

Le programme détaillé sur
www.zotzenberg.com


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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 09:50
Mittelbergheim, le 13 mars 2008


Les Arcures


Jeune-vigne-copie-1.jpg

Après la taille, voici venu le temps des arcures qui consiste à attacher le sarment sur le fil du bas. Pour cela différentes méthodes. La première est d'utiliser des clips métalliques comme sur la photo précédente ou bien d'effectuer un lien avec de l'osier.


Considéré comme un "travail de femme", cette méthode requiert savoir-faire et agilité.


Osier-1.jpg


Osier-2.jpg


Osier-3-copie-1.jpg

Cette méthode de liage est également utilisée pour attacher les pieds de jeunes vignes comme on la voit sur la première image. La souplesse de ces liens font qu'ils ne blessent pas la vigne, tiennent plusieurs années et se recyclent naturellement sans qu'il soit la peine de les ramasser comme avec les liens synthétiques.


Une autre méthode pour lier les arcures nécessite l'emploi d'une pince qui va vriller le lien et ensuite le couper.


Pince-1.jpg

Pince-2.jpg


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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 17:56


Le  Monde  selon Monsanto

 
"Le monde selon Monsanto, de la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien" est un film de Marie-Monique ROBIN.


Ce film est une enquête rigoureuse sur une multinationale, une multinationale productrice de l'agent orange, de la dioxine, de l'hormone de croissance, du Round Up et des OGM.


Il sera diffusé le 11 mars à 21 heures sur ARTE.
 

En attendant, vous pouvez découvrir sur le site d'ARTE l'interwiew de la réalisatrice.

A diffuser sans modération


 
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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 19:00
Strasbourg, le  28 janvier  2008


Riesling du Monde


Riesling-du-monde-2.jpg

Onzième édition du Concours des Riesling du Monde toujours parfaitement organisée par Christine COLLINS, de Strasbourg Evénements, au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg.

Plus de 500 vins ont été soumis à un jury de vignerons, de sommeliers, de journalistes spécialisés et de personnalités de l'interprofession. Treize pays étaient représentés dont la Nouvelle Zélande, le Canada, les USA et une première participation cette année d'Israël.

 
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Le Domaine Tishbi est situé près de Zichron Yaacov au pied de la chaine montagneuse du Carmel le long de la côte méditéranéenne. Il a été fondé en 1984 par Jonathan Tishbi et produit des vins Casher issus de l'agriculture biologique. La cuvée de vendange tardive 2005 offerte à la dégustation en fin de concours  surprend par un boisé marqué et un style inatendu qui fait penser à un vin doux du Sud de la France.


Salle-Riesling.jpg
 
A ma table étaient servies des vendanges tardives du millésime 2004, dont une très belle Cuvée Caroline du Domaine Kuentz Bas à Husseren qui je l'espère sera récompensée.

Résultats consultables dans une petite semaine sur Riesling du Monde


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