750 grammes
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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 09:50

 

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Je profite de ce premier billet de l’année pour revenir sur le millésime 2011 après avoir fait quelques tours de caves.

 

Une fois de plus nous avons affaire à un millésime atypique avec une météo originale qui se caractérise par un régime hydrique inversé. De décembre à mi-février les sols très froids ont été recouverts par une couche de neige persistante. Puis est arrivé sans tarder un printemps sec et chaud avec des températures très estivales. La floraison précoce s’est déroulée dans un contexte favorable qui laissait entrevoir une récolte importante qui compenserait la faible production du millésime précédent. Mais les mois de juillet et d'août ont été pluvieux et les précipitations sur les sols chauds ont provoqué l’apparition de foyers de pourriture surtout dans les vignes mal équilibrées où les rendements étaient trop importants.

 

En raison de la sécheresse printanière, les vignerons ont été peu sollicités par la pression de l'oïdium et du mildiou dans les vignes, contrairement à l’année passée, mais les premières craintes sont venues avec les pluies chaudes de l’été qui ont activé tardivement l’azote emagasiné par les sols et donné un dangereux coup d’accélérateur à la maturation des fruits et lessivé les pruines des raisins. Les insectes très nombreux se sont aussi attaqués aux baies et ont provoqué des piqûres acétiques qui ont rendu nécessaire un tri attentif lors de la vendange.

 

Fort heureusement l'arrière saison a été plus propice avec un retour à un temps sec et ensoleillé.

 

Une fois en cave, les fermentations alcooliques ont démarré spontanément et très rapidement pour s’arrêter dans certains cas après avoir transformé une centaine de grammes de sucres. Les fermentations malolactiques se sont également enclenchées sans tarder, parfois même avant que tous les sucres ne soient transformés.

 

En cave, les jus puis les vins se sont bien goûtés avec des acidités franches mais sans excés et un fruit mûr. Bien qu'il soit encore tôt, on peut définir non pas un mais deux profils pour les vins de ce millésime selon qu'ils ont été récoltés avant ou après le changement de lune du mois de septembre. Les seconds présentant un côté chaleureux qui fait penser à 2009 sans toutefois être aussi marqué.

 

Il faudra bien entendu attendre le printemps pour que les fermentations s'achèvent, sutout chez ceux qui n'utilisent pas d'intrant, et se faire une juste opinion de ce millésime qui reste tout de même délicat.

 

 

 

 

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