29 juin 2009
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Vini Circus c'est le salon des vins naturels qui se tient depuis 6 ans sous un chapiteau de cirque à Hédé dans la région rennaise. Comme il est de coutume, les vignerons présents s'échangent des vins et c'est Patrick Meyer avec l'aide de Christian Binner qui nous présentent ce soir une belle sélection de ce qu'ils ont pu rapporter.
Et on commence avec le Puy Long de Jean Maupertuis en Auvergne, un pétillant naturel à base de Chardonnay, agréable et précis avec une belle matière, seul reproche une sucrosité que j'aurais préféré moins marquée.
You Are So Fine, toujours en pétillant naturel, de Nathalie et Christian Chaussard à Vouvray, plus vineux avec son nez beurré de vin tranquille, une bulle très fine qui fait plus penser à un frisant qu'à un mousseux. Le vin est parfaitement sec, seul l'élevage un peu appuyé perturbe la fin de bouche. Très belle maîtrise de la technique du Pet'Nat.
Un Champagne non dosé enfin, Brut Nature de Boulard sur lequel je ne m'étendrai pas dans la mesure où j'ai rencontré de plus belles bouteilles de cette cuvée.
Viennent ensuite les vins tranquilles avec Les Accacias un Cour Cheverny 2006 du Domaine du Moulin d'Hervé Villemade. Une pointe oxydative, une note de volatile mais surtout une bouche qui possède de l'éclat et de la tenue. Plutot un vin d'hiver par son côté chaleureux et ses notes d'eau de vie.
Cap au Sud, très au Sud puisqu'on arrive en Corse chez Antoine Aréna et son BG 2002. Un vin puissant, structuré avec une finale légèrement alcooleuse. On sent la volonté de faire riche avec une vendange très mature qui apporte des notes de botrytis à la belle aromatique construite sur les fruits à chair jaune.
Un nez lacté, une fine réduction, un vin comme sorti du tonneau avec un peu de gaz mais surtout une fraîcheur remarquable tendue par une fine acidité. Un vin juste au bel équilibre et à la grande buvabilité fait par Gilles Azzoni au Mas de la Bégude en Ardèche, cuvée Nedjma 2006.
Une robe trouble, un peu de volatile et un vin qui se met en place lentement à l'aération. L'amertune initiale s'intègre à mesure que le vin s'oxygène et quelques minutes plus tard on trouve dans le verre un beau jus de raisin fermenté, parfaitement équilibré, frais et desaltérant. Là aussi, belle démonstration de vinification nature par Thierry Puzelat avec sa cuvée de L'Ormeau des Deux Croix, millésime 1997.
Une bouche caressante, souple, qui possède du nerf et beaucoup de tenue. Certe il manque un peu de terroir mais la réussite est au rendez-vous car le vin n'a aucune autre prétention que de rafraîchir et d'aporter une agrèable sensation parfaitement aboutie. Anjou Blanc 2007 de chez Mosse. Un de mes préférés.
Olfaction fermentaire précise, la bouche est vive, tranchante mais la finale marquée par l'élevage est perturbée par de des amertumes qui dérangent. Poully Fuissé Tradition 2002 du Domaine Valette.
Et pour finir cette série de blancs, un Savagnin ouillé à la bouche éclatante du Domaine de la tournelle à Arbois : Fleur de Savagnin.